page suivante »
NOTICE SOK TRÈVBS. î4d Le Faultre de Trêves, de Longes et non de Pilât. Du Calcis nous descendons aux Fosses, dît Jean Duchoul. — Voiei son texte : « Ad fossas subsequitur loeus, quasi ad Cannas, dixeris, « propter atrocem cladem. Cœsœ protratœque copiœ, ad fossas « hostium sepultus exereitus. Qua œtate ve! quels cum gentibus •• bellum hoc gestum fuerit, non satis constat. » Traduction ; « Localité qui rappelle, comme Cannes, le souvenir d'une ba- taille sanglante, où une armée fut taillée en pièces et y trouva son tombeau. Mais on ignore l'époque de cette défaite et le nom des belligérants. C'est bien là l'endroit voisin du Calcis, en amont du village de Trêves, sar le plateau appelé, de temps immémorial, Faultre, aujourd'hui Fautre, pour dire aux Fosses, ad fossas. De cette appellation, la tradition locale veut que dérive le aora de Trêves, parce qu'on demanda la trêve pour enterrer les morts. Mais nous croyons cette version erronée, puisque ce vil- lage portait déjà ce nom longtemps avant cette bataille, comœe le constatent : 1° un ancien archiviste lyonnais, Cochard ; 2° une charte de l'an 970, qui donne à Trêves, le nom de Tre- vedus, corruption du mot Trivium, endroit où se croisent plu- sieurs chemins. Nous en convenons, il n'est pas du tout certain que Fautre soit l'équivalent de fosse ; il peut en dériver par suite de la corrup- tion de langage, mais c'est contestable. Ce qui ne l'est pas, c'est l'article 3 de l'acte de vente aux Chartreux de Sainte-Croix, par Anne Duchoî et son mari, en 1656, « d'un ténement de terre « sis au territoire de la Murarie, aujourd'hui appelé Morlarie « Au champ Chauffet, qui joint le chemin de Vienne à Rive- c de-Gier de vent, le ruisseau du Cas du Faultre et de Malval du e « matin.