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NOTICE SOI'. THÈMES. 49 Tonnerre, celle de dessous entière d'un moulin domes- tique, percée d'un trou triangulaire, M. Palluy, adjoint, en piochant sa terre, à cent mètres de là , en 1866, a reconnu les fondations d'une seconde maison et d'une troisième à quelques mètres plus bas. En fouillant un peu partout, il a-découvert un amas de pierres quartz ; un coup de pioche en a fait jaillir de l'eau, comme d'une source. Sur le sol d'une de ces fondations, au milieu des débris de briques, il a ramassé un contre- poids, en terre cuite, de la forme d'un coin de fer, haut de 15 à 25 c , percé, presque à l'extrémité, d'un trou destiné à recevoir les cordes servant aux métiers de tissage de toile, drap et autres étoffes. Ces bâtiments recelaient probablement des métiers de tisserands, lorsque, à l'enfance de cette industrie, on se servait de ces sortes de contre-poids. M. Martin-Daussigny, conservateur des musées archéo- logiques, nous en a montré plusieurs provenant des envi- rons de Lyon et même de la Grèce, portant gravés, les uns le nom du potier fabricant, les autres le cachet de la fabrique d'où ils étaient tirés. Le contre-poids dont il est ici question est de l'époque gallo-romaine et date des premiers siècles de notre ère. (Voir ces antiques au musée de la sacristie.) La paroisse était privée d'école, n'ayant que des maî- tres ambulants ; mais à force d'instances et de sacrifices, elle en a créé deux pour les deux sexes ; celle des gar- çons en 1834, qui sert aussi de mairie; celle des filles en 1846, dans un local loué à cet effet. Mais en 1857, la commune a fait construire une vaste maison d'école de filles, avec jardin et préau (cession gratuite par le curé actuel), sur les dessins de M. Ragqt, voyer en chef du département. A proximité du chemin de fer de Rive-de- 4