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14                  LES BEAUX-ARTS A LYON.

   Il y a lieu de supposer qu'une sorte de concours
avait été ouvert pour cette médaille, car en 4 646 le con-
sulat accordait (1) 66 livres à Jean Guillermet, sculpteur,
pour le modèle d'une médaille identique. Il n'est pas pro-
bable que Clément Gendre , sculpteur lui-même, eût
consenti à exécuter et couler un modèle qu'il n'aurait pas
créé. La comparaison du dessin de Guillermet et de la mé-
daille de Gendre pourrait donner la solution de cette ques-
tion .
   Malgré son titre de graveur de la ville, ce n'est pas
Mimerel qui fut chargé en < 662 de la médaille comme-
                                l
morative de la construction du pont de l'archevêché ; c'est
Louis Précaire, maître graveur et fondeur (2).
    Parler des graveurs en taille douce après avoir nommé
les sculpteurs serait procéder par une transition toute
naturelle pour passer de la sculpture à la peinture ;
 mais à tout seigneur tout honnneur. La peinture en effet a
eu le principal rôle, au dix-septième siècle, dans les beaux-
 arts, et, comme nous l'avons déjà dit au début de ce cha-
 pitre, la gravure n'a été qu'un satellite de la peinture.
 D'ailleurs, c'est en parlant des peintres qu'il nous sera
 le plus facile de préciser les caractères généraux des arts
 du dessin durant cette époque.
    Constatons d'abord, à l'aide des anciennes descriptions
 de la ville de Lyon, l'existence d'un certain nombre de .ta-
bleaux représentant différentes écoles : à l'église des Jésui-

en plomb, que possédait l'antiquaire historien, a été légué par lui
aux archives de la ville où elle est encore.
   (1) BB, 200, Archives de Lyon.
   (2) Mandement de 200 livres à Louis Précaire pour la gravure, four-
niture et façon des médailles d'argent, fabriquées tant pour être mi-
ses sous la première pierre du nouveau pont de l'archevêché que pour
être distribuées aux membres du consulat. BB 217, Archives de Lyon.