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               DES GRANDS CARMES DE LYON                  427

approbation du plan, on commencera à l'exécuter du côté
du choeur de l'église.
   En février 1648, un incendie éclata à l'hôpital de Sainte-
Catherine et détruisit le bâtiment qui servait de cloître aux
Grands Carmes. Ces religieux présentèrent une requête au
Consulat pour obtenir des subsides, afin de pouvoir non
seulement réparer ces ruines, mais élever d'après les dessins
de Daverolles leur nouveau couvent. Ils s'adressèrent aussi
aux chanoines comtes de Lyon comme protecteurs de leur
maison. Avec ces premières libéralités, ils remplacèrent le
cloître incendié par une grande sacristie qui devint, au même
titre que les chapelles de l'église, un lieu de sépulture.Vingt
ans plus tard, trois étages furent construits sur ce rez-de-
chaussée qui resta affecté à sa première destination jusqu'en
1789.
   Les religieux, resserrés dans les quelques bâtiments irré-
guliers et menaçant ruine, qui séparaient le logis des évêques
de leur ancien cloître transformé en sacristie, ne pouvaient
ajourner bien longtemps l'achèvement des travaux. Le
procès-verbal descriptif de l'état du couvent, dressé le
20 juillet 1671 par le prévôt des marchands et des échevins
de Lyon, en exécution d'un arrêt du Parlement de Paris
des (>, 16 et 21 février de la même année, fait ressortir la
situation pénible de ces religieux ; « tandis que vingt-deux
prêtres ou confrères suffiraient, dit l'acte consulaire, à
occuper les bâtiments claustraux, ils sont trente-trois et
très incommodément logés; ils ont donc besoin présen-
tement de quelques épargnes pour faire un autre logement.
   En 1675 e t ^ 7 6 rien n'était encore commencé. Leur
Père temporel Du Lieu et d'autres bienfaiteurs et amis de la
maison n'avaient pu leur obtenir aucune assistance de la
ville, à cause des fâcheux impôts nouvellement créés sur le