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                   DES GRANDS CARMES DE LYON                           239

   C'est ainsi qu'ils sollicitèrent des Papes diverses conces-
sions qui devaient les aider à trouver les ressources néces-
saires pour la construction de leur église et de leur couvent.
Clément V, par une bulle datée de Saint-Cyr, près Lyon


droit de Lyon. Il parait que lorsque se fondèrent au Moyen Age les
Universités, les professeurs prirent l'habitude de dicter leurs leçons ; ils
lisaient leurs cahiers. Ce n'est que par la suite que les étudiants ne sui-
vant plus les cours, mais y envoyant des copistes, il fut ordonné aux
professeurs de parler d'abondance. L'ancienne coutume se serait perpé-
tuée même jusqu'au xvi e siècle, car, Facciolati cite à propos des écoles
d'Italie, qui étaient le modèle des nôtres, des défenses faites en 1569 et
sous des peines très sévères, de continuer à dicter et même de commu-
niquer aux auditeurs des cahiers ou de les leur laisser lire. C'est cepen-
dant l'usage d'écrire les leçons des professeurs qui nous a valu les nom-
breux recueils que la science du droit a longtemps consultés sous le
nom de Travaux des glossaleurs.
   Cette réforme, dans le mode d'enseignement ne date guère que de
la seconde moitié du XVIe siècle, car un arrêt du Parlement de Paris,
ordonnait encore en 15 21 aux régents de l'Université de Bourges de
» faire deux lectures ordinaires devers le matin, l'une en droict civil et
l'autre en droict canon, et, y cst-il dit, les docteurs seront tenus de lire
en apparat, en exposant par eulx les textes, gloses, et en droit civil la
lecture de Barthole et en droict canon la lecture de Panorme pour le
moins, sans préjudice des compositions que les dits demandeurs dient
avoir avec les jeunes docteurs » (Préf. de l'itw. des act. du Parlement,
p. XLVI, note). — Ajoutons enfin qu'au Moyen Age, les corpo-
rations savantes, comme les étudiants, n'étaient pas riches, et que les
Universités n'ayant pas d'autres ressources que les revenus des écoles,
les unes et les autres ne pouvaient faire des frais d'installation. On
obvia alors à cet inconvénient, en faisant alliance avec des monas-
tères, que l'on construisait en conséquence et où se tenaient soit les
cours, soit les assemblées. Cet usage a été, n'en doutons pas, l'une des
causes de l'autorité spirituelle, dont parurent investies les anciennes
Universités, et du caractère religieux qui, durant des siècles, marqua
leur enseignement. V. Péricaud. Notes et documents, octobre, 1290.