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                   POÉSIES                      28l

Et si jamais j'avais cherché la gloire
Ce n'aurait point été pour que l'histoire
      Pût applaudir à mon labeur.
De mes lauriers toi seule aurais l'honneur.
Je t'en ferais un brillant diadème
Plus fier que loi d'entendre à chaque instant
Chacun se dire avec élonnement :
            « Oh ! comme il l'aime ! »


Et je sentais combien il serait doux
De voir dormir, bercé sur tes genoux,
      Un bel enfant qui te ressemble !
Puis nous aurions vieilli tous deux ensemble
Sans un regret et la main dans la main.
L'âge du cœur ne tarit pas la sève.
— Hélas ! hélas ! ne serait-ce qu'un rêve
         Sans lendemain!


Tu vas partir sur un autre rivage.
Mon sruvenir te suivra sur la plage
      Où tu vas chercher le printemps.
Reviendras-tu, beau soleil que j'attends?
Car le printemps pour moi c'est ta présence;
Partiras-tu sans m'adresser d'adieux?
Sans me laisser deviner dans tes yeux
           Une espérance ?


Quoi qu'il en soit, f ai foi dans l'avenir.
Je le promets, rien ne peut affaiblir
      Ni mon amour, ni ma constance.
Si tu ne peux consoler ma souffrance,