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DES GRANDS CARMES DE LYON 421 plique pas toute entière à la chaire à prêcher des Carmes, car les sujets sculptés par Amequin ne furent pas les mêmes (10), L'artiste lyonnais avait emprunté au chef- d'œuvre de Lestocart l'idée de faire soutenir la chaire par une belle statue de Samson, et de la surmonter d'un grand dais au-dessus duquel était un ange, environné de différents génies et 'qui tenait deux trompettes pour appeler les fidèles. C'étaient là , cependant, d'après Piganiol, les deux parties les plus faibles du travail original. La critique mo- derne paraît ratifier le jugement de l'historien du siècle dernier. Elle pardonne encore la composition du sujet dans laquelle le dessinateur a fait entrer un Samson, car il porte bien la chaire, dit Sauvai, et en effet, elle semble reposer seulement sur ses épaules, tandis qu'avec ses mains il paraît la tenir en équilibre ( n ) . Nous ignorons quel sujet représentaient les bas-reliefs de la chaire des Grands Carmes, quel mérite pouvait avoir le travail du sculpteur. Tout ce que nous pouvons ajouter pour aider à apprécier le talent de Benoît Amequin, c'est qu'il avait la réputation d'un excellent artiste, et que le P.Combet, jacobin, lui confia toute la sculpture de la chaire à prêcher, qu'il fit placer en 1675 dans l'église du couvent de son ordre à Lyon ; les bas-reliefs représentaient dans celle-ci les épisodes les plus intéressants de la vie de Vincent Ferrier. (P. Ramette, III, fol. 35 et 38.) Tableaux. — Diverses églises paroissiales ou monastiques possédaient des toiles remarquables. Les Grands Carmes ne paraissent pas avoir été, sous ce rapport, privilégiés. De (10) Almanach de Lyon pour l'année 1762, p. 195. (11) Abbé FauJet et de Malastrie. Saint-Etienne du Mont, p. 33.