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            REVUE DU MOIS



   >C Pendant trois jours, notre ville dont le calme est proverbial, où
les voitures sont rares, où ne se font entendre ni musiciens, ni mar-
chands ambulants, s'était mise en émoi.

                   Ce u'était que vivats, ce n'était que cymbales ;


   La foule se pressait dans les rues, attendant le passage du chef
de l'Etat, hôte de la ville de Lyon, et le cortège officiel défilait au
milieu d'acclamations que n'arrivaient pas toujours à dominer la bat-
terie des tambours et les éclats de la Marseillaise, à grand orchestre.
   On a vu des réceptions plus bruyantes encore, plus enthousiastes
même; je n'en connais pas de plus « loyales. » La politique semblait
n'être pour rien dans l'affaire — ce qui dans ma pensée n'est point
une critique, mais plutôt un éloge; il n'y avait que des Français saluant
leur chef légitime.

  >K Mais ces Français étaient des Lyonnais, et il y a paru. Le pre-
mier jour, on sentait une certaine réserve : lorsque nos portes s'ouvrent,
même à deux battants, nous ne nous jetons pas à la tête des gens. Le
dimanche, l'accueil devenait plus mouvementé, pour about'r enlîn à
une véritable ovation, qui a couronné la journée du lundi.