Revue du Lyonnais » série 5 - n°6 ( 1888 ) » pp.426

426                 HISTOIRE DU COUVENT

Ce sont ces mêmes orgues, que la fabrique de Saint-Poly-
carpe obtint en 1792 du district de la ville, pour la nouvele
église paroissiale.




       CLOITRE ET BATIMENT CLAUSTRAL



   Nous avons fixé précédemment la situation, aux xive et
xve siècles, de l'église, du cimetière et du cloître. Jusqu'au
xvne siècle, les Grands Carmes ne firent subir à leur cou-
vent aucune transformation ; ils achetèrent des maisons, en
firent édifier, ajoutèrent quelques constructions au nord de
leur église, pour y établir les divers services qui dépendaient
de leurs monastères, mais tout ce qui fut consacré à leur
usage personnel n'était évidemment que provisoire. Le
logis des évêques fut peut-être la seule construction con-
sidérée comme dépendance de la maison religieuse, à
laquelle on ait pensé, en l'élevant, assigner une durée indé-
finie, car elle était placée de manière à pouvoir rester debout
dans l'ensemble des reconstructions toujours projetées.
   En 1642, leurs intentions bien connues étaient sans
doute à la veille de se réaliser, puisqu'un bourgeois de
Lyon, Pierre Daurolles, leur légua par testament une somme
de 300 livres, qui leur devait être payée lorsqu'ils achè-
veraient leur nouveau couvent, à la construction duquel il
exigeait qu'on l'employât.
   En 1644, u n e résolution capitulaire confie à Daverolles,
dit Monnard, architecte de Lyon, le soin de dresser un
dessin en relief des constructions à faire, et décida qu'après