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404             LAURENT MEILLET DE MONTESSUY

laissera tomber ce nom en désuétude pour leur imposer
celui de Montessuy ; ils sauront alors conquérir à ce nom
une place des plus honorables dans la grande industrie
lyonnaise.
  La « requeste » de Laurent était fondée et Monsieur Re-
nibert, (Jean marié à Antoinette Bachet, des Bachet de
Meyzeria et Vauluysant), ne fit aucune difficulté pour com-
mettre à « l'échantillage de la mesure de bled » le lieute-
nant en la châtellenie royale de Montluel.
   Le 26 avril 1642, à l'heure de dix du matin, comparait
donc Laurent Meillet par devant le lieutenant dudit Montluel,
et il lui explique que Barthélémy Charbonnier, dit Gueydier,
a été condamné à lui payer « quelques laods (54), et
arrérages de servis » à la mesure de Villars, au prix que le
blé a valu année par année. Mais le prix du blé étant donné
par le livre de la Grenette de Montluel pour le bichet de
Montluel, non pour le bichet de Villars, et que cependant,
en l'affaire, le prix du blé devait être réglé par les prix de
Montluel, il s'agissait d'établir le rapport qu'il y a entre le
bichet de Villars et celui de Montluel.
  Laurent présente alors un bichet marqué aux armes des
marquis de Villars, mais, Barthélémy Charbonnier faisant
défaut, le lieutenant civil se déclare incompétent pour
déclarer que le bichet présenté est bien celui de Villars ; du
tout acte est donné.


   (54) Le treizième denier que l'on était obligé de payer au seigneur
pour la vente d'une maison ou d'une pie (espace de terrain non bâti),
constituait ce que l'on nommait le droit de laoi. A Trévoux, de même
qu'à Villars, le treizième denier était payé par l'acheteur et autant par
le vendeur. (Bibliotheca Dumbensis, ton:. I e r , pag. 14.)