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144 BIBLIOGRAPHIE M. Chassain de la Plasse y revient sur le fameux triptyque d'Ambierle. D'accord avec M. Jeannez, il en fixe entre 1460 et 1466 la date d'exé- cution, et persiste à lui assigner pour auteur, à l'encontre de l'opinion de M. Louis Gonse, Rogier Van der Veyden. Son article est accompa- gné de quatre photogravures des portraits du triptyque, qui sont des merveilles de reproduction. M. Joseph Déchelette signale et décrit un curieux bréviaire provenant du prieuré de Saint-Victor-sur-Rhins, en Beaujolais, conservé encore au- jourd'hui, après de longues vicissitudes, dans le trésor de cette paroisse. C'est un des rares spécimens parvenus jusqu'à nous de l'art de la mi- niature au scriptorium de la grande abbaye clunisienue ; une décision récente de la commission des Monuments historiques vient heureu- sement, en le classant, d'en assurer la conservation. M. Déchelette croit pouvoir l'attribuer aux premières années du xive siècle. Sous le titre trop modeste d'Esquisse historique de Châteaumorand, M. l'abbé Reure a écrit, tant avec les anciens documents qu'avec ceux puisés par lui-même dans le riche chartrier de.Châteaumorand, une remarquable monographie de cette seigneurie, et de l'illustre maison dont les diverses branches, Châtelus, Châteaumorand et Lévis, l'ont successivement possédé pendant six siècles. M. Reure évoque et fait revivre tour à tour devant nous les hauts personnages de cette famille, si glorieusement représentée, aux rudes temps du moyen âge, par l'héroïque Jean de Châteaumorand, le con- temporain et l'émule des Du Guesclin et des Boucicaut, au xvie siècle par la fière Diane, l'inspiratrice de YAstrêe, successivement épouse d'Anne et d'Honoré d'Urfé. Châteaumorand, sorti, il y a quelques années, de la famille de Lévis, appartient aujourd'hui à M. Maridet, qui s'apprête à rendre au vieux château son aspect primitif. A noter parmi les autres articles : la notice biographique consacrée par M. le D r deViry, à M. Alain Maret, dont la plupart des travaux ont paru ici-même, dans la Revue du Lyonnais ; une note de M. Brossard sénateur de la Loire, sur un épisode des Guerres de religion en Roan- nais; la Revue des Roannais au Salon de 1887, par M. Emile Petit, et le commencement d'une monographie de la Bénisson-Dieu, due à la plume fine et érudite de M. Edouard Jeannez. Nous annpncions, il y a un an environ, le grand ouvrage le Forez pittoresque, dont M. Thiollier allait entreprendre la publication. •