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REVUE DU MOIS 379 la main a brossé tant d'excellents décors dans nos deux théâtres municipaux. Dans sa jeunesse, il fit, en compagnie d'Estachy — un autre maître! — des décors pour la crèche, et il doit exister dans les magasins du Théâtre-Joly quelques toiles, aisément rcconnaissables, dues à cette collaboration des deux débutants. M Est-ce blesser les convenances, à propos de décès, de parler de la Société des Amis-des-Arts. Cette vénérable douairière avait annoncé qu'elle allait se plonger dans un bain d'eau de Jouvence ; ses amis — elle en compte ^beaucoup — se réjouissaient à la pensée de lui voir Des roses sur la joue et de la neige au sein, Ce qui n'est défendu par aucun médecin ; et voilà qu'elle se dérobe et refuse encore d'ouvrir son Salon. D'aucuns croient que le philtre enchanteur était mal préparé ; d'au- tres assurent que le propriétaire du local qui lui avait été accordé pour l'exposition projetée s'est dédit sans vergogne. >K Au lieu de deux expositions, nous en aurons donc une seule : celle de la Société lyonnaise des Beaux-Arts. Ah ! la Presse n'a pas été tendre pour l'Association des artistes l^Nous avons entendu tomber sur son dos toutes les plaintes et toutes les récriminations dont son aînée avait été accablée l'an dernier. Il est vrai que la cadette s'annonçait comme devant dépasser en exclusivisme et en arbitraire tout ce qui avait été fait de pis en ce sens. Le réveil de la Société rivale — pour éphémère qu'il fût — aura au moins eu ce bon résultat, d'inspirer de sages réflexions aux artistes et de leur faire modifier les propositions singulières dont on parlait depuis un mois et que personne n'avait démenties jusqu'à ces derniers jours. >K Je souhaite aux tableaux exposés d'atteindre les prix obtenus par les diamants de la vente de Cuzieu. C'est une aubaine assez rare à Lyon que la mise en vente de pierres de'choix, et nos amateurs sont