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               DES GRANDS CARMES DE LYOM                    I65


                  CHAPITRE PREMIER

Origine et progrès de la Communauté jusqu'à sa destruction

                          en 178p.

           ARMI les dix-huit couvents d'hommes et les
            quinze couvents de femmes que la révolution
            de 1789 a tout à coup supprimés à Lyon, il en
est que nous voyons aujourd'hui en pleine jouissance de
leur vie d'autrefois ; quelques-uns ne sont plus et parmi ces
derniers figurent les couvents des Célestins, des Augustins,
des Pères de l'Oratoire et des Grands Carmes. Cette courte
et incomplète nomenclature désigne à la plume des histo-
riens lyonnais et dans un ordre réglé par leur importance
les travaux à faire sur les anciennes communautés ré^u-
Hères de notre cité.
   Mais si leur influence religieuse ou politique n'assure
aux Grands Carmes des Terreaux qu'un rang secondaire
dans les souvenirs du passé, au point de vue historique,
leur nom, au moins, frappe à tous propos, les regards de
l'annaliste. Ces religieux ont vu, en effet, leur monastère
servir de palais à la cour des Grands jours de 1596, de lieu
de réunion au plus ancien collège de médecine de France,,
d'asile hospitalier aux savants étrangers que la gloire litté-
raire de Lyon attirait dans les murs de cette ville. C'en est
assez pour concevoir le désir de connaître la vie intérieure
de ces Pères, pendant ces périodes de temps, où se débat-
taient autour d'eux des intérêts de toute nature et souvent
de première importance, aussi bien que pendant les jours
plus nombreux où le silence, qui leur permettait de se
recueillir, devait les inviter à devenir à leur tour les ouvriers