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6o LETTRES D'HIPPOLYTE FLANDXIN deux mois je suis tout à fait oisif, et pour une bien mal- heureuse cause. C'est pour une faiblesse dans la vue. Jugez de mon chagrin, il m'est .recommandé, presque comme seul remède, de ne lire ni écrire, et encore moins dessiner; et Dieu sait jusqu'à quand cela durera. Ça me désole Je perdre mon temps. Voilà un an et demi que je suis ici, et qu'ai-je fait ? Vraiment je ne sais le dire. Priez, mon cher Lacuria, pour que ce mal cesse, car, voyez-vous, ça me rend bien malheureux. Je voudrais bien vous écrire encore, mais mes pauvres yeux me le défendent, c'est pourquoi je vous dis adieu et vous embrasse de tout mon cœur. Rome, le 22 juillet 1834. MON' CHER LACURIA, Que je vous remercie de l'intérêt que vous prenez à mes pauvres yeux ! Depuis longtemps déjà j'avais pensé à la médecine homéopathique et plus d'une fois j'avais cherché à m'informer s'il y avait à Rome quelque médecin qui l'exerçât, mais toujours ça été inutile, et ce n'est pas éton- nant. Je vis ici dans un cercle si étroit ; je ne connais per- sonne en dehors de l'Académie. Cependant, puisqu'on vous a assuré qu'il y en avait, je chercherai encore, et j'ai si peu de confiance dans la médecine ordinaire que je n'hésiterai pas à essayer de celle-ci. Mais, pour mes yeux, le besoin