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complètement. — En terminant sa communication, M. André renou-
velle l'invitation qu'il a déjà faite à l'Académie, dont il attend la visite
à l'Observatoire de Saint-Genis. Cette visite présenterait, en ce
moment, un intérêt particulier, à cause des observations curieuses, qui
sont faites, des satellites de Jupiter. On a remarqué, en effet, que la
lumière réfléchie par ces satellites était bien plus brillante que celle de
la planète elle-même, ce qui a révélé que Jupiter était enveloppé d'une
atmosphère fort épaisse, tandis que ses satellites sont, comme la lune,
dépourvus de toute atmosphère.

   Séance publique du 19 juin 1888. — Présidence de M. le docteur Teis-
sier. — M. Humbert Mollière donne lecture de son discours de récep-
tion, intitulé : De Vassistance aux blessés avant Vorganisation des armées
permanentes. L'orateur montre d'abord que si chez les peuples guerriers
de l'antiquité, la mort ou l'esclavage étaient le seul sort réservé aux
vaincus, il en était autrement chez les peuples de race hellénique, qui
dès les temps héroïques, semblent s'être préoccupés des soins à donner
aux malades et aux blessés. Fort négligé, à l'origine, chez les Romains,
le service sanitaire s'organise seulement sous le règne des empereurs.
Cette organisation ne disparaît qu'un moment, après la chute de l'em-
pire. Les souverains barbares convertis au christianisme, honorent les
médecins romains. L'enseignement des écoles célèbres du Moyen Age,
et l'influence de la science arabe conservent les grandes traditions de
la médecine et de la chirurgie ; c'est ainsi que l'on retrouve des prati-
ciens laïques et ecclésiastiques dans les armées des croisades. Au
xive siècle, ce service subit un déclin ; il se relève à la fin du siècle
suivant, quand l'imprimerie livre au public les premiers manuels de
chirurgie : il progresse encore, au xvie siècle, époque qui compte des
chirurgiens habiles, à la tête desquels figure le célèbre Ambroise Paré.
C'est alors seulement qu'apparaissent les ambulances volantes et les
premiers hôpitaux militaires. Mais il faut arriver au cardinal de Riche-
lieu, pour voir organiser définitivement le service de santé des armées en
campagne. Et cette œuvre n'a été complétée qu'à notre époque par la
création de la Société internationale de secours aux blessés de la Croix-
Rouge, qui a rendu d'incomparables services, pendant la dernière
guerre.
  M. Armand Calliat prononce son discours de réception sur l'Orfè-
vrerie. En l'admettant au sein de l'Académie, dit l'orateur, la Compa-