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SOCIÉTÉS SAVANTES CADÉMIE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE LYON. — Séance du j " mai 1S88.— Présidence de M. le docteur Teissier. — M. A. Bleton, ancien président de la Société littéraire, autorisé à faire une lecture, communique une étude sur Y Œuvre de Pierre Duponl. L'orateur fait observer d'abord que ce dernier était un Lyonnais, forte- ment imprégné du caractère local ; il est mystique par éducation et on trouve dans ses chansons un curieux mélange de tendances contempla- tives et de brusques retours à la réalité. La nature a pour lui un attrait invincible et personne n'a peint, avec autant de vérité, la campagne lyonnaise. Dans ses chansons politiques, Dupont appartient, avant tout, à la génération de 1848 ; il en partage l'enthousiasme et le désintéres- sement, et jusque dans ses chants les plus hardis, on trouve un cœur plus rempli d'amour que de haine. C'est le plus lyonnais de nos poètes et même sous d'autres cieux sa pensée revient toujours à nos horizons lyonnais. Il a aussi l'amour du travail et des gens de métier ; dans ses portraits du travailleur, sa philosophie est douce et résignée. Sa muse se distingue par beaucoup d'honnêteté et de décence ; malgré quelques taches, la langue qu'il parle est d'un bon aloi et la postérité conservera un bon rang à un grand nombre de ses poésies. M. Valson fait un rapport sur un mémoire présenté par M. Dulau- rier : Pondèrabilitè de Vèlher universel. Ce travail est la suite d'un mé- moire, dont le rapporteur a déjà rendu compte dans la séance du 7 février dernier. Il ne peut que s'en référer aux conclusions de son précédent