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                 DES GRANDS CARMES DE LYON                      423

il sera sans doute possible de retrouver quelque part une
copie de ces brefs d'adjudication d'objets mobiliers vendus
en 1791 et 1792 au profit de la nation et alors, en les sui-
vant dans les mains qui les ont successivement possédés,
on arrivera sinon toujours à déterminer leurs auteurs, au
moins à pouvoir formuler une juste appréciation du mérite
des Å“uvres (12).

   Reliques. — Le reliquaire sacré dressé en 1733, à la suite
del'almanach spirituel pour la ville de Lyon et lesfaubourgs,
nous apprend que dans l'église des Carmes on honorait le
crâne entier de saint Côme et la troisième partie de celui de
saint Damien, tous deux martyrs, et plusieurs autres
saintes reliques, entre autres un os assez grand de saint
Albert, confesseur, qui est un des saints de l'ordre des
Carmes ; une partie du vêtement du bienheureux Simcon
Stock, autrefois religieux du même ordre. On y exposait
encore à la vénération des fidèles, les reliques de saint
Mamert, celles de sainte Reine qui, suivant Saint-Aubin
{Histoire ecclésiastique, p. 76), y produisaient des mer-
veilles pour la santé d'un assez grand nombre de malades,
et enfin une partie de la mâchoire de saint Guillaume le
pénitent, qui avait été duc d'Aquitaine.

  Orgues. — L'usage des orgues dans les églises remonte à
une époque assez ancienne. Si nous en croyons l'illustre


   (12) Le musée de Genève, devenu légataire du musée de Noutonnat,
ancien magistrat de la cour prévôtale à Lyon, doit en posséder plu-
sieurs, car le donateur avait au commencement de la Révolution acheté
beaucoup de toiles et autres objets d'art dans ces ventes publiques. V.
Clapasson. Description de Lyon. Ozanam, Mémoires statistiques sur l'éta-
blissement du christianisme à Lyon, 182g.