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422 '              HISTOIRE DU COUVENT

Bombourg, à la suite de sa Recherche curieuse, etc., n'a cité
qu'un tableau qui fût digne d'être remarqué. Il était au-
dessus du grand autel. Si nous en croyons d'autres chro-
niqueurs, ceux qui décoraient cette partie de l'église étaient
dus au pinceau de Le Blanc et n'avaient qu'un mérite bien
médiocre. Tous les autres étaient l'œuvre de François
Perrier ou de Guillaume Perrier, son neveu et son élève.
Le Dictionnaire historique de Chandon et Delandine donne
la nomenclature des travaux de ces deux artistes ; mais
imitant les historiens qui les ont précédés, ils ne distinguent
que rarement Guillaume de François. Cependant leurs indi-
cations sont plus précises quand ils parlent de l'église des
Carmes. « A deux autels, disent-ils, on voyait deux
tableaux, l'un représentant saint Albert et l'autre sainte
Thérèse ; vers la porte d'entrée deux autres représentaient,
l'un saint Sébastien et l'autre saint Roch. Ces quatre toiles
avaient été peintes par Perrier le jeune. En face de la chaire
du prédicateur était un grand tableau de l'oncle du jeune
Perrier, de François, dit le vieux Perrier. » L'almanach de
Lyon pour l'année 1762, attribue au même un tableau de
h Sainte-Famille, qui était placé au-dessus d'un confessional.
Au chapitre des Fondations et à la date du 29 octobre 1654,
nous voyons les Carmes choisir, pour en orner la chapelle
Sainte-Reine, deux tableaux de marbre dans la galerie d'un
bourgeois de Lyon, Laurent Durand ; ils représentaient la
conversion de saint Paul et le martyre de sainte Catherine.
Peut-être était-ce là une de ces œuvres d'art apportées d'Italie
au xvie siècle par les riches négociants qui vinrent fonder
à Lyon les corps des nations. Toute conjecture serait
hasardée, puisque les contemporains ont gardé le silence sur
leur origine et que nous ne pouvons savoir où ils se trouvent
aujourd'hui. Quand sera fini le dépouillement des archives,