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392 LAURENT MEILLET DE MONTESSUY Morillon, 1621), poésies à la louange de César-Auguste de Bellegarde, mais son oeuvre principale est un recueil de vers intitulé Réveil du roy malade à Lyon (Lyon, Cayne, 1630). L'auteur mélange vers latins et vers français, avec force anagrammes, c'était son goût et celui de son époque. Plus grave est le premier Président de Savoye, Antoine Favre. Dans le sonnet qu'il adresse à « monsieur Melliet sieur de Mont-Essuy, » il félicite le soldat français qui a réussi a faire des discours non moins admirables que ne les avaient faits et le romain Tacite et le toscan Ammirato. Antoine Favre, baron de Pérouges, était voisin de Meillet quand il venait à Pérouges, bourg peu éloigné de Cor- dieux ; ce savant magistrat a laissé de nombreux et volumi- neux ouvrages de jurisprudence. Son fils, Claude Favre, seigneur de Vaugelas, sera un fondateur de l'Académie française. C'est aussi un sonnet que Guillaume Bachet, « sieur de Vaulluisant, président des esleus pour le roy en Bresse » adresse à Meillet, cependant il mêle à ses compliments une remarque chagrine : « Quel malheur, ô Français, qu'il vous falle aujourd'hui « Courir à l'étranger pour apprendre chez luy « L'art de bien les soldats et les peuples conduire. » Comme Seraud, Bachet était poète en latin et en fran- çais, on cite de lui une traduction des épîtres d'Ovide et aussi un volume d'Odes et Chansons spirituelles (lisez dévotes) (Lyon, Louis Muguet, 1619). Il était le frère aîné de Claude-Gaspard Bachet, plus connu sous le nom de Mon- sieur de Méziriac, membre de l'Académie française.