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LAURENT MEILLET DE MONTESSUY 393 Après Bachet vient, toujours avec un sonnet, un cama- rade d'enfance et voisin, « Claude Lombard-Bargarot, bressand, » (la terre de Bargaro est à peu de distance de Montessuy) et sous forme de compliments au sieur de Mon- tessuy « son compère, » il lui jette de ces pavés que l'amitié nous fait un devoir de recevoir sans plainte, tant qu'ils ne nous assomment qu'à moitié. Claude Lombard remarque que généralement les auteurs « ont veu Cicéron, Aristote et Bartole, » tandis que : « Tu ne les leu jamais et parle élégamment; « Si peu estudier, scavoir si bien escrire ! « Si peu estre scavant et scavoir si bien dire ! » N'en déplaise à ce compère, Meillet avait lu Cicéron et Aristote dans la bibliothèque du château de Sully, de plus, son livre prouve qu'il n'était pas « si peu scavant » et qu'au contraire, il avait étudié beaucoup. Enfin, Clément Vulliard (Vuillard), seigneur de Charei- ziat, conseiller au présidial de Bourg, signe le dernier son- net. Celui-ci est bien de province et sa fiction mythologique fait sortir du cerveau de Meillet son livre, comme Pallas, déesse, sortit du cerveau de Jupin. Voilà une liste d'amis lettrés, et non des moindres, Meil- let ne peut pas se plaindre de sa ; solitude champêtre, » < s'ils viennent quelquefois l'y visiter. A cette liste, nous ajouterions volontiers les docteurs qui ont approuvé le livre, car, non contents de déclarer qu'ils n'y ont rencontré « aucune chose répugnante à la foy, » ils ajoutent que c'est « un œuvre accompagné d'un stile beau, élégant et remply de doctes enseignements pour toutes sortes de personnes, » et ont signé « en nostre