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DU VAL-DE-GRACE 343 De plus, cet ouvrage emprunte un véritable intérêt d'ac- tualité aux projets qui se discutent en ce moment relative- ment à l'établissement dans notre ville d'une école de santé pour le recrutement des chirurgiens d'armée. §1 Comme la plupart des autres monastères, celui du Val- de-Grâce doit son origine à une munificence princière. Dès le milieu du Moyen-Age, nous trouvons au lieu et place qu'il devait occuper plus tard un fief de date très ancienne qui, dès le xm c siècle, était en la possession d'une branche de la maison de Valois, d'où le nom de fief de Valois qu'il conserva longtemps. Plus tard, il échut à la branche aînée de la famille de Bourbon et fit partie des domaines du fameux connétable, par suite de son mariage avec sa cousine Suzanne. Lors de la défection de cet orgueilleux vassal, le roi François Ier eut la faiblesse de livrer à sa mère, la reine Louise de Savoie, les dépouilles du sujet rebelle et le fief du Petit-Bourbon, comme on disait alors, s'y trouva naturellement compris. Mais elle ne le conserva pas long- temps et en fit don, en 1528, à Jean Chapelain, son méde- cin, qui le transmit à ses descendants, qui à leur tour, le possédèrent pendant près d'un siècle. Quelle fut la cause d'une telle libéralité. L'histoire est muette à ce sujet et vraiment nous le regrettons, car la reconnaissance surtout à l'égard des médecins est chose assez rare pour qu'un fait semblable ait eu besoin d'expli-