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                 DES GRANDS CARMES DE LYON                          339

à leur passé. Ils se rendirent dans la maison des Récollets,
qui fut choisie pour recevoir tous les membres des anciennes
communautés de moines mendiants. Un décret du 18 août
1792 supprima même ces établissements dont le décret pré-
cédent avait autorisé le maintien. A partir de cette époque,
il n'y eut donc plus en France ni couvents, ni moines, ni
religieuses, mais seulement des ecclésiastiques voués au
service du culte. Le bâtiment qui avait servi de dernier
refuge aux congrégations depuis le 19 février 1790, vint
augmenter le nombre des propriétés nationales. Ceux qui
avaient été abandonnés en vertu de cette dernière loi furent,
aux termes d'un nouveau décret des 17-24 mars 1790, mis
 en vente comme biens domaniaux ecclésiastiques. Cette
 mesure reçut son exécution pour les bâtiments claustraux
 des Grands Carmes des Terreaux, le 23 novembre 1791 en
 séance publique du Directoire de district de Lyon et dans
 l'hôtel de l'Administration de la place des Cordeliers.
    L'entrée en possession de ces bâtiments vendus à Lecourt
 frères, Giraudier et Cie, à Zeigler, à Montanier, devint défi-
 nitive dès le I er mai 1792; aucun service public ne continua
 à y fonctionner à partir de cette époque. La Compagnie
 du guet, le Bureau du timbre, les assemblées primaires,
 l'atelier de couture des Suisses, que la Municipalité avait


avaient quitté la vie commune depuis le 1" janvier 1790. Le couvent
contenait, à cette époque, quatorze Pères et deux Frères. Les Grands
Carmes n'attendirent pas la décision définitive de l'Assemblée nationale
au sujet de la suppression des vœux monastiques. Ils quittèrent la vie
religieuse dès que fut rendu le décret du 24 novembre 1789, qui avait
mis tous les biens ecclésiastiques à la disposition de la nation, c'est-à^
dire un mois environ après le décret du 28 octobre, qui avait suspendu
provisoirement l'émission des vœux monastiques, mais quelques-uns
entrèrent dans le clergé séculier.