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334                HISTOIRE DU COUVENT

troupes étrangères rassemblées aux environs de Lyon et
éclairer, par cette mission diplomatique, les représentants
de notre cité. Nous en retrouvons d'autres au rang des
Généraux de l'Ordre et des Prélats de l'Eglise, et l'un d'eux
fut même investi, en 1501, du pouvoir de vérifier et de
suspendre les procédures criminelles, ordonnées par le
Parlement de Grenoble, l'archevêque d'Embrun et l'évêque
de Gap contre les solitaires des vallées des Alpes, où
s'étaient réfugiés, disait-on, les disciples de Valdo. Il fit
preuve, à cette occasion, d'une intelligence supérieure, car
il obtint du Grand Conseil un arrêt qui est un hommage
rendu à l'indépendance de son caractère et à l'esprit de
justice et d'équité, qui inspirait en lui l'âme du chrétien.
    L'écrivain, qui s'est montré si peu juste pour leur mémoire
et dont nous venons de critiquer les appréciations, connais-
sait-il bien leur histoire? Nous devons en douter, puisque
nous trouvons à signaler une erreur matérielle dans l'exposé
des causes qui ont motivé la plus violente de ses plaintes.
« Au mois de février 1658, dit-il, apprenant que des ecclé-
« siastiques étrangers faisaient à MM. les confrères des
« exhortations religieuses, les PP. Carmes accoururent les
« suspendre par la violence et rendirent le saint lieu témoin
« de leur ignoble et scandaleuse rivalité. Les Pénitents
« avaient cependant pour eux la disposition de l'acte de
« 1642, qui leur permet de prendre pour les exhortations tels
« ecclésiastiques que bon leur semblera. Et sur leur requête,
 « M. deNeufville, vicaire-général, aurait rendu uneordon-
« nance maintenant les droits de la Confrérie. » Il n'existe
aucune trace de cette décision, et la difficulté à laquelle
l'ttuteur fait allusion, bien différente par son objet, ne donna
lieu à aucun désordre regrettable* Les Pénitents de la Misé-
ricorde faisaient, contrairement à leur traité avec les Carmes,