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               DES GRANDS CARMES DE LYON                  3^5

prêcher depuis quelques semaines, le dimanche, à la même
heure que celle choisie par ces religieux pour les offices
célébrés dans leur propre église. Les remontrances faites
par le Prieur du couvent ayant été vaines, Mc Monin, no-
taire royal, fut requis, le n mars 1658, de venir dresser
un acte de protestation, qui n'interrompit en aucune ma-
nière la cérémonie religieuse. Quant aux suites données
au procès-verbal, elles ne purent être funestes aux Grands
Carmes, en présence des termes si précis de l'art. 10 du
traité de janvier 1642. Ce ne sont pas les événements de
1677, qui auraient engendré une confusion involontaire
dans l'esprit de cet auteur, puisque si l'archevêque de Lyon
a pu condamner les Carmes, à cause du tort qu'ils avaient
eu de vouloir se faire justice eux-mêmes, il donna gain de
cause à leur réclamation, et pour en effacer les plus affli-
geants souvenirs, ordonna la radiation du nom du P. Paul
de Saint-Antoine sur le registre de la geôle.
   L'année 1677 a vu clore la liste de leurs pénibles épreuves
et la série des faits que nous nous sommes proposé de ra-
conter. Il ne peut, en effet, entrer dans notre pensée de
retracer tous les actes, qui à un moment donné, ont inté-
ressé les Grands Carmes. Nous avons dû nous borner à
parler de ceux dont la valeur historique offre à l'esprit qui
les découvre et les étudie un attrait instructif. Nous laisse-
rons donc de côté, notamment, tous les débats engagés en
leur nom devant les juridictions lyonnaises ou le Parlement
de Paris. Nous ne saurions, en effet, nous intéresser aux
gémissements du Chapitre de Lyon, qui voyait avec regret
les droits de son trésor frustrés par la trop longue existence
des hommes vivants et mourants, que les Grands Carmes
désignaient pour leurs propriétés immobilières, autres que
le monastère et ses dépendances, seules possessions affran-