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292 LE GRAND CARTULAIRE par cette entreprise, qui ont eux-mêmes abordé des travaux de ce genre. Il fallait tout le zèle, toute la patience infatigable dont M. Vachez a donné si souvent la preuve dans ses ouvrages, pour mener à bonne fin une Å“uvre si ardue et si minutieuse. Il est à remarquer que M. le comte de Charpin-Feugerolles a voulu se borner au rôle modeste d'éditeur, il n'en est sorti que pour louer ses collaborateurs dans un Avant-Propos de trois pages seulement, mais où l'on trouve l'annonce d'une nouvelle libéralité de sa part : la publication prochaine du Cartulaire de Vile-Barbe, gigantesque rouleau de trente- trois à trente-quatre mètres de longueur, dont la transcription a été con- fiée à M. Georges Guigue, et qui sera le pendant du Cartulaire d'Ainay. C'est aux presses de notre sympathique et habile imprimeur, M. Mougin- Rusand, que Ifr. le comte de Charpiu-Feugerolles a confié l'impression de son Cartulaire de TIle-Barbe. Maintenant, avec ces innombrables chartes, avec ces listes chronolo- giques et géographiques si scrupuleusement dressées, avec ces esquisses préparatoires si nettement élucidées, Ainay peut trouver un historien et si l'auteur réussit dans son entreprise, il devra une large part de son succès à M. le comte de Charpin-Feugerolles et à ses collaborateurs, MM. Guigue et Vachez. Quant à l'exécution matérielle du livre, il paraîtra superflu d'en faire l'éloge quand on saura qu'il sort des presses justement renom- mées de MM. Perrin et Pitrat aîné; car, particularité curieuse, cette publication est due à deux imprimeries différentes •, elle s'est effectuée en effet pendant la période qui a vu la disparition si regrettable de la maison Louis Perrin. Le premier volume et les 19 premières feuilles du second ont été imprimés dans les ateliers qui ont porté à une si haute réputation la typographie lyonnaise. Ceux-ci disparus, M. le comte de Charpin n'avait pas à choisir ; les presses de M. Pitrat aîné héritaient de droit de l'ouvrage inachevé ; et, de fait, quant à la beauté du tirage il n'y a pas la moindre différence ; mais il n'en est pas de même à l'égard des caractères. Les belles capitales dessinées par M. Louis Perrin ne souffrent pas de comparaison ; les caractères bas de casse provenant d'anciens poinçons lyonnais, l'emportent aussi de beaucoup sur les imitations dites elzéviriennes que les fonderies parisiennes expédient Ã