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                   DES GRANDS CARMES DE LYON                            245

expédition des ordonnance et commandement précites et
elle leur fut remise par le notaire royal, secrétaire de la
ville, pour leur valoir et servir ce que de raison (10)
(26 mars 1510).


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   Les événements de 1562 ont jeté les Carmes comme
tous les autres Ordres religieux hors de leur retraite. Ex-
pulsés parles huguenots le 30 avril 1562, ils ne furent
rétablis en possession de leur monastère que le 3 juillet
 1563, par l'autorité du maréchal de Vieilleville, à la solli-
citation d'un marchand de Lyon, leur père temporel, Henri
Truchard. Ces deux dates, consignées dans leurs registres,
s'ajoutent à celles que nous possédons déjà et qui per-
mettent de fixer avec certitude la durée des désordres dus
à la présence dans notre ville des bandes armées du baron
des Adrets. Le provincial de l'Ordre des Carmes pour la
province de Narbonne, le prieur du couvent de Lyon, le
sous-prieur et cinq autres religieux avaient seuls affronté les



  (10) Un inventaire des archives des Grands Carmes, rédigé au
XVIIe siècle, dit que les Augustins prétendaient avoir fait construire cette
porte pour l'assemblée des Etats du Royaume, tenue en leur couvent,
vers 1510. Les historiens de Lyon n'ont vu dans cette réunion qu'un
concile de l'Eglise gallicane. Guy Allard, dans son Dict. du Dau-
phiné, v° Etats du Dauphinè, affirme, d'après François Marc ( i r e partie,
quest. 455), que Louis XII avait écrit au Parlement de Grenoble, pour
qu'il envoyât des députés. C'était donc bien une convocation des Etats
généraux du royaume. L'Assemblée devait aviser au moyen de détendre
contre les entreprises du Pape, les libertés gallicanes. (V. ce Dict., publié
par Gariel, v° Etats de Dauphinè, col. 434.)

      N° 4 — Octobre 188S.                                         17