page suivante »
232 HISTOIRE DU COUVENT et engagèrent les premiers la lutte contre cette commu- nauté. Après plusieurs années consacrées à chercher une satisfaction qui fit droit aux réclamations du Chapitre sans blesser les susceptibilités de l'archevêque, un accord inter- vint le vendredi, jour de la fête de sainte Luce, 13 décembre 1308. Guillaume, sacristain, et deux chanoines du Cha- pitre, députés par ce dernier, et frère Jean de Anaysac, vicaire et visiteur provincial des couvents des Carmes de Lyon, de Clenr.ont et du Puy, convinrent que le Chapitre donnerait son adhésion à l'acte de concession de 1303 aux conditions suivantes : i° Que chaque prieur du couvent, dans la quinzaine qui suivrait la prise de possession de son prieuré, viendrait faire serment de fidélité à l'Église de Lyon devant lesdits seigneurs, chanoines et comtes; 2° Qu'cà l'occasion du décès de chaque membre du Chapitre, il serait célébré dans l'église du couvent le même service que pour l'enterrement d'un religieux; 3 0 Q_ue tous les chanoines de l'Eglise de Lyon seraient admis à participer aux biens spirituels concédés au dit mo- nastère ; 4 0 Que le dit couvent, lorsqu'il comprendrait au moins vingt frères, irait processionnellement à la fête de saint Etienne, le lendemain de Noël, à la grande église de Saint- Jean-Baptiste, patron de ladite église, et que le prieur y offrirait un cierge de demi-livre; que si le couvent comp- tait moins de vingt frères, ce devoir serait accompli par le prieur et un autre religieux. Le Chapitre de l'Eglise de Lyon s'engageait, de son côté, à faire participer les Pères Carmes aux bonnes œuvres qui se feraient dans son Eglise, à leur donner aide et assistance