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62 LETTRES D ' H I P P O L Y T E FLAXDRIN M. Périn vous fait faire peuvent être utiles à vos pro- grès (9). L'espérance que vous en avez me fait grand plaisir, et je la trouve bien fondée. Je vous remercie bien des deux petits portraits que vous m'avez envoyés dans l'avant-dernière lettre. Ils sont très ressemblants et de la belle ressemblance ! Je finis maintenant une figure de grandeur naturelle. Ce n'est pas un sujet. Je ne saurais quel nom lui donner. Cependant, j'avais une idée avant de commencer : J'entre- voyais quelque chose de beau, mais... J'ai fait un jeune homme, assis de face, au pied d'un arbre, et dans son expression, sa pose et le paysage qui sert de fond, je vou- lais exprimer un calme, une paix parfaite. Mais je ne suis point arrivé où je voulais, et la lassitude me force à le laisser. Je désire commencer autre chose, mais je vais avant faire un petit voyage à Assise, voir les oeuvres sublimes desGiotto,Giottino,Orgagna, SimonMemmi, etc., maîtres admirables, que l'on ne peut voir sans être frappé d'une sorte de stupeur, tant leur caractère est grand et fort ! Je vous prie de dire à Auguste, s'il ne le sait pas encore, que les envois sont arrivés, et que je le prie d'aller voir si, ma figure étant vernie, les taches qui sont au bord du ciel paraissent beaucoup, afin qu'il les fasse couper un peu. Adieu. (9) Lacuria travaillait alors à la chapelle de Notre-Dame de Lorette, peinte par M. Périn, l'intime ami d'Orsel, dont il s'était fait le fervent adorateur. Je ne sais si Périn n'a pas des choses plus fortes que son maître et ami.