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        LE CENTENAIRE DE L'ASSEMBLEE DE VIZILLE             19

   Au surplus, le Gouvernement de Louis XVI ne tarda pas
 d'y faire droit dans ce qu'elle avait d'essentiel.
   Un arrêt du Conseil rendu le 2 août suivant, douze jours
après l'Assemblée de Vizille, convoquait les trois Ordres
de la province à Romans, et le 8 août un autre arrêt du
Conseil fixait au I er mai 1789 la réunion des États-généraux,
en suspendant jusque-là le rétablissement de la Cour
plénière.
   Le roi avait, disait-il, préféré, d'abord une Assemblée
provinciale au rétablissement des anciens Etats, parce que
la reconstitution pure et simple de ces États lui avait paru
présenter de graves inconvénients pratiques. Néanmoins,
le roi déférait aux supplications qui lui avaient été faites et
proposait quelques modifications au fonctionnement des
États de la province ; modifications que les trois Ordres
seuls avaient le droit, disait-on, d'approuver et de sanc-
tionner, « puisque l'on ne saurait innover sans leur consen-
« tement, d'après leur ancienne constitution. »
   Suivant l'indication du Gouvernement, la tenue des États
devait être divisée en deux sessions ; la première fixée pour
le 29 août, avait pour objet de régler la forme et la
composition de l'Assemblée, laquelle se réunirait ensuite
régulièrement le 5 septembre.
   Voici comment le Gouvernement composait l'Assemblée
préparatoire du 29 août: 30 membres du Clergé, éo de la
Noblesse, 90 du Tiers-États.
   Les 30 députés du Clergé aux États provinciaux comp-
taient comme membres de droit, les deux archevêques et
cinq évêques de la province; quatre commandeurs de
Malte y représentaient les cinq commanderiesduDauphiné;
il y avait un des députés élu par chacun des chapitres, un
par chacune des collégiales, un par chaque bureau diocésain.