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CHRONIQUE LOCALE 477 pendant quarante-six ans, à l'histoire de Lyon, des services réels et sérieux. En s* arrêtant, elle a du moins la fierté de pouvoir dire quelle a tenu, jusqu'aux portes de 1881, toutes les promesses qu'en 1834 faisait M. Léon Boitel, son fondateur. Elle n'a demandé le succès qu'à la conscience dans les recherches, à l'honnêteté dans les sentiments. Elle a ouvert ses colonnes à toutes les idées artistiques et littéraires justes et droites ; elle a vu les premiers pas et les premiers essais de tous les littérateurs lyonnais ; ses quatre-vingt-neuf volumes forment une encyclopédie archéologique dont ne pourra se passer aucun des futurs historiens de notre cité, et la place quelle occupe dans la presse française n'est, nous l'affirmons, ni la plus obscure ni la dernière. A tous les amis qui nous ont aidé dans noire tâche, nous offrons donc aujourd'hui nos adieux, mais aussi nos remercie- ments. Notre reconnaissance,profonde survivra, ils le savent, à l'existence de cette Revue qui nous avait procuré de si douces jouissances, de si hautes protections, de si vives sympathies, de si durables amitiés. Nous remercions, de toute la chaleur de notre âme, nos vaillants etfidèlescollaborateurs, nos correspon- dants, nos abonnés, tous ceux qui nous ont donné leur pensée, tous ceux qui nous ont confié le fruit de leurs études et de leurs travaux. Leur sympathie, que nous connaissons depuis trente ans, nous est un sûr garant qu'ils donneront un regret à la Revue du Lyonnais, et conserveront un souvenir affectueux à celui qui en fut si longtemps le Directeur. AIMÉ VINGTRINIER. Lyon, i« janvier 1881.