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43 6 PETITES NOUVELLES LYONNAISES Maison des Bullioud, n° 12. Consulter, sur le festin célè- bre qui y eut lieu, les notes de M. Péricaud. Maison à l'angle de la place Neuve où est le bœuf attri- bué à Jean de Bologne ; son toit est soutenu par des con- soles de pierre et des chevrons ouvragés. De ce point, en regardant du côté de la rue Saint-Jean, l'angle de cette rue se présente d'une façon très pittoresque. Sur la place du Petit-Change, le bâtiment grandiose du Petit-Collège et son escalier, puis vient l'hôtel de Gadagne. Il est fort connu ainsi que sa cheminée, ses plafonds et sa grille. Dégagé des constructions parasites qui encombrent sa cour, il pourrait reprendre une certaine valeur. Un res- taurateur en occupe une partie et en montre les curiosités avec une urbanité parfaite. Les Gadagne d'Italie ne sont pas éteints; l'un d'eux se fit garibaldien en 1860, et depuis abandonna l'état militaire et se maria. On peut consulter l'histoire généalogique de cette maison par Louis Passerin (Florence, 1873).L'auteur, en a donné un exemplaire à la bibliothèque de Lyon. Place du Change, à l'angle rentrant du côté de la Saône, une des plus belles maisons du quatorzième siècle. La cour est spacieuse et élégante ; on arrive à l'escalier par une grande arcade dont les retombées portent les armes des Thomassin, famille Lyonnaise qui a fourni quatre conseil- lers de ville et un prévôt des marchands, de 1395 à 1596. L'un d'eux, Bonaventure Thomassin, conseiller au par- lement de Paris, juge conservateur des foires de Lyon, fit ouvrir une rue sur ses terrains, par un acte du 8 jan- vier 1499, et la ville donna son nom à la rue. En 1743, Jean-Jacques-Vincent de Thomassin, était conseiller à la cour dcj Monnaies, j'ignore s'il était de la même famille. La démolition de cette Maison entrait dans les projets de