Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                         CHRONIQUE LOCALE                            299
 aires qu'il avait inaugurés déjà en 1873, concerts qui avaient pour but
de charmer les dilettanti et de faire l'éducation musicale de la jeunesse.

   — On lit dans le Moniteur judiciaire du 16 novembre :
   « La médecine lyonnaise vient d'éprouver, un deuil douloureux.
Elle a perdu un de ses membres les plus éminents et les plus vénérés,
en la personne de M. le docteur Théodore Perrin, récemment décédé
à l'âge de 85 ans, dans sa propriété de Vieu en Valromey, dans le
département de l'Ain.
   « M. le docteur Perrin était le dernier survivant d'une phalange de
médecins dont le nom cher à la science est resté en même temps atta-
ché à nos principales institutions de bienfaisance.
   « Médecin de l'Etablissement des jeunes filles incurables créé jadis
par sa sœur, Mllc Adélaïde Perrin, et de l'Hospice des jeunes gens in-
curables, fondé à Saint-Alban, M. le docteur Perrin avait encore pro-
digué ses soins aux malades de l'Hospice des vieillards et à ceux de
l'Etablissement des sourds-muets.
   « Ses travaux scientifiques lui avaient assigné un rang distingué
dans le corps médical, et il avait été appelé à présider successivement
la Société de médecine et l'Académie des sciences, arts et belles-
lettres. »

   — Le 27 octobre, un incendie avait dévoré deux maisons couvertes
de chaume du joli village de Vongnes, canton de Ceyzérieux (Ain).
Deux familles se croyaient ruinées, et cela au moment où l'hiver allait
sévir. Heureusement que le désastre avait eu lieu à côté du château de
Mme D'Orgeval-Dubouchet, la collaboratrice aimable et sympathique
de la Revue du Lyonnais. L'auteur de Marie de Savoie s'est empressée
d'accueillir et de loger les pauvres incendiés ; elle a ouvert des sous-
criptions, fait des quêtes, et, grâce A son zèle, elle a pu renvoyer ses
hôtes reconnaissants plus riches aujourd'hui qu'ils n'étaient avant leur
malheur. Cela n'étonnera aucun de ceux qui connaissent l'aimable
écrivain, mais le fait n'en est pas moins bon à citer pour l'honneur de
l'humanité.

   — La Compagnie des Dombes, qui ne connaît pas d'obstacles, fait
étudier, en ce moment, le tracé d'un embranchement de chemin de fer
qui de Lyon Saint-Clair irait à Sathonay. On commence à trouver
aujourd'hui qu'on a eu tort de ne pas céder à la Compagnie le terrain
de l'ancien grand Séminaire pour y construire une gare qui aurait
vivifié et enrichi tout le quartier. Où placer cette gare à présent que ce
terrain si central est devenu un jardin en pente qui ne sert que de
passage ?