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                   LE FIEF DE PLANTIGNY                  269

de Montgiraud, située en la paroisse de Montmelas, au-
dessus de l'église de Chevènes, pour la somme de 700
livres et une demi-pistole d'Espagne d'étrenne, d'Antoine
Agnot, seigneur de Champregnard, héritier de noble Jean
Agnot, son fils, religieux profès en l'abbaye de Notre-Dame
de Joug-Dieu et de damoiselle Antoinette de Bougne, sa
femme.
   Le 10 septembre 1670, à la requête de François Vicard,
seigneur de Plantigny, les grands maîtres enquêteurs géné-
raux, réformateurs des eaux et forêts de France, au siège
général de la Table de marbre du palais, à Paris, mandent
à leurs subordonnés d'empêcher certains particuliers de
chasser dans les vignes et garennes du suppliant, où ils fai-
saient de grands dégâts ; ces délinquants s'ingèrent de pas-
ser dans lesdites vignes avec armes à feu, chiens et équi-
pages, même au temps des vendanges, auquel moment les
ordonnances royales prohibent la chasse.
   François Vicard épousa, par contrat du 22 avril 1658,
demoiselle Marie Grassin, fille de Jacques Grassin, maître
de la messagerie du Mans à Paris et de Marie Hubert; il
en eut une fille unique : Marguerite Vicard, baptisée à
Denicé, le 17 octobre 1660, et mariée, par contrat du 28
septembre 1691, avec Louis de Prohenques, écuyer, bap-
tisé à Saint-Didier d'Avignon, le 10 mai 1655.
   Louis de Prohengues appartenait à une ancienne famille
du Languedoc qui avait reçu des lettres de noblesse de Phi-
lippe, roi de France, le 4 août 1340 ; le roi, vu l'attesta-
tion de son amé et féal chevalier et conseiller Pierre de la
Palud, seigneur de Varambon, sénéchal de Toulouse et
d'Alby, capitaine et gouverneur dans la langue d'Occitanie,
attendu les fidèles services à lui depuis longtemps rendus
par discret homme maître Sicard de Prohenques, licencié
 es lois, clerc et son juge du Lauraguais, tant dans ledit
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