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                  POÉSIE               223

Et sur le rocher qui surplombe,
Le tonnerre, comme une bombe,
Te plairait, éclatant soudain ;
Aiglon, tu chériras Vorage,
Les bouillonnements sur la plage,
Et tu bondiras comme un daim.

Ton œil est fier, profond et mâle,
Tes yeux de velours, ton teint pâle,
Indiquent le jeune rêveur.
Ta pensée est dominatrice,
Et déjà ton charmant caprice
Est d'être un barde dans sa fleur.

La nature a son harmonie,
Que comprend ton naissant génie
Et la nature prouve Dieu;
Va, tu le chercheras sans doute,
Maintes fois, Georges, sur ta route,
Esprit inquiet, tout de feu !

Mais la douce muse t'attire,
Elle te prend, elle t inspire,
Et devient ton premier amour ;
Bientôt, à tes yeux, elle sombre,
Pour revenir en muse sombre,
Et ton repos fuit en un jour !

 Le doute !... mais non, ton enfance
 Est trop belle, et son innocence
 Pare encor ton front radieux ;
 Je ne veux voir que cette phase
 De cette juvénile extase
 Rehaussant tes traits gracieux!...