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3 l6 CHRONIQUE LOCALE Cordeliers, et dont on disait que M. Pagny, de Lyon, était l'auteur. Mais ce n'était pas au public à juger. Par arrêté préfectoral du 30 septembre, une commission avait été instituée à l'effet de procéder au classement des esquisses et maquettes. Avaient été désignés pour faire partie de ce jury d'examen : MM. Ay- nard, président du conseil d'administration des musées de Lyon; Barqui, conseiller municipal ; Bayet, professeur d'histoire de l'Art à l'Ecole na- tionale des beaux-arts ; Chéron, vice-président du conseil municipal ; Clapot, conseiller municipal ; Dumas, directeur de l'Ecole nationale des beaux-arts ; Fabisch, professeur de sulpture à ladite Ecole ; Garel, con- seiller municipal; Hirch, architecte en chef de la ville; Valensaut, conseiller municipal. Cette Commission a décidé que le premier prix ne serait accordé à aucun des projets présentés. Le second prix, consistant en une somme de 2,000 fr., a été accordé au projet ayant pour devise : Une cocarde tricolore. Les auteurs de ce projet sont MM. Guilbert, sculpteur, et Bréasson architecte à Paris. I Le troisième prix, 1,500 fr. a été décerné au projet de M. Clésinger, sculpteur à Paris. Première mention honorable, 1,000 fr. à M. Pousquet. Deuxième mention, 800 fr. à M. Pagny. Troisième mention, 500 fr. âM. Pezieux. Quatrième mention, 200 fr. à M. Arthur de Gravillon. La Commission a invité l'administration à faire recommencer le concours, en le restreignant, toutefois, à ces six concurrents. M. Guilbert, qui a obtenu le deuxième prix, est un ancien premier second grand prix de Rome, hors concours au salon. Il a obtenu le premier prix pour le concours de la statue de M. Thiers à Nancy. Il est chevalier de la Légion-d'Honneur. M. Bréasson, architecte, est Lyonnais, ancien élève de notre école des beaux-arts et un des lauréats de l'Ecole des beaux-arts de Paris. Aussitôt après la déclaration du jury, les Exposants ont inséré dans les journaux une protestation contre la décision qui avait admis au concours les dessins, tandis que le programme avait demandé des ma- quettes. Nous signalons le fait sans intervenir ; l'Histoire n'est pas la Justice, heureusement. — C'est quand les feuilles tombent que les livres poussent. Octobre a été fertile ; on voit que le sol lyonnais n'est pas épuisé.