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278                 CHUTE D'AÈROLITHES

plus rare à proportion des changements qu'éprouve notre
globe et du départ de ses feux souterrains.
   D'ailleurs, le plus exact chimiste n'y trouvera que cendre
et sel fixe pétrifié par l'air environnant, dans le passage
presque momentané que les matières ont faites au lieu de
leur réunion jusqu'à nous, conjoinctement à la suie ou
vapeur graisseuse qu'à produit le volcan aérien après la
consommation des exhalaisons très-évaporées par quatre
mois de bise et de sécheresse qui l'ont occasionné dans le
lieu le plus bas de la Bresse, et dans le tems qu'on en fai-
 soit rouïr les chanvres ; car le rivage de la Veyle sur lequel
 elles sont tombées en étoit pour lors couvert, et l'affreuse
 explosion de ces exhalaisons s'est faite à mille toises au plus
 d'hauteur, à en juger par la durée du siflement dans l'air
 que les pierres ont causées pendant leurs chutes.
   Voilà, Mademoiselle, tout ce que je puis avoir l'honneur
de vous dire présentement pour votre satisfaction et celle
des dames respectables que vous me cités, en atandant la
preuve la plus complette, la plus ample et la plus autentique
que n'avez point démenti le caractère de vérité qui vous est
propre.
   J'ai eu l'honneur de faire' le voyage de Maçon à Lion
par la diligence avec mes Dames, Messieurs et M"e De
Ragni, il y a environ dix ans, et j'ai fait connoissance au
prix de Tournus avec M. le marquis De la Magdelaine, ce
qui m'autorise à vous supplier de les assurer de mon res-
pectueux souvenir, et que je seroi très-empressé de leur
offrir comme à vous un exemplaire de mon mémoire. Il en
est de même de M. De Flutelot que j'ai eu l'honneur de
voir quelques fois à Dijon, et vous. Mademoiselle, deux
fois à Pondeveau; la première chez Mme de Listenois, et la
seconde chez vous.
   J'ai celui d'être avec respect, mademoiselle, votre, etc.