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27O                 CHUTE D ' A É R O L I T H E S

depuis 3,000 jusqu'au siècle dernier. J'ai entrepris ce petit
ouvrage à l'occasion de celles tombées dans le voisinage de
ma Commanderie, le 16 septembre dernier, environ à deux
heures et demie après midi. La journée étant des plus
chaudes, mais sans aucun nuage ni apparence de mauvais
tems et le soleil très beau ; car le peu de nuages que l'on
apperçut n'étoient point perpendiculaires aux endroits fulmi-
nés et disparurent après la chute des pierres ; ce qui prouve
qu'ils n'étoient pas la vapeur de la matière embrasée, comme
les pierres n'en sont que la cendre et les sels fixes pétrifiés
dans le passage qu'elles ont faites, réunies et amoncelées,
du lieu de l'inflamation jusqu'à nous. En sorte que la cause
et l'effet étant les mêmes que celle des volcans terrestres,
l'on peut regarder ces pierres comme produites par un vol-
can aérien. Leur chute fut accompagnée d'un sifflement
prodigieux et précédé d'un bourdonnement et mugissement
effrayant, entremêlés de bruits semblables à ceux du canon
de mousquet, de tambour, de timbale, de trompette, de
hautbois et de fluttes; tels que ceux que j'ay ouïs pendant
quinze ans des volcans d'Italie.
   Ce verbal sera suivi de plusieurs observations sur le lieu
et les causes qui ont produis ce phénomène et terminé par
une infinité d'exemples semblables tirés d'un très grand
nombre d'auteurs, qui la plupart rapportent le fait de la
même manière que l'expose mon verbal, auquel je souhai-
terais ajouter, si vous le permettez,. Monsieur, celui qui
vous concerne, de même qu'une planche de votre pierre
que je feroi graver conjoinctement aux miennes si vous aviez
la bonté de m'en envoyer le dessin et de me faire une
prompte réponse.
   La plupart des pierres étant tombées dans l'eau, l'on n'a
pu en trouver que 4, l'une de onze livres et demie, qui a
été mise en morceaux, comme une autre de 6, la 3 e de