Revue du Lyonnais » série 4 - n°10 ( 1880 ) » pp.241

LE FURENS STEPHANOIS



Comme un fil d'argent clair, tout bouillonnant d'écume,
Il tombe des rochers, gronde comme un torrent,
Ondule sur un lit que le printemps parfume,
Et, joyeux, fait chanter son doux flot transparent.


Ce nest point un grand fleuve aux îles verdoyantes,
Mais un petit ruisseau dont les bords sont voisins,
Et le jeune écolier, dans ses courses bruyantes,
Passerait d'un seul bond sur ses flots argentins.


Et pourtant, si petit, dans les grandes usines,
Ses flots laborieux, sans tarir, font mouvoir
Des forges, des moulins, mille et mille machines,
Sans s'arrêter jamais du matin jusqu'au soir.


Comme, h ses premiers jours, jouit de gaîté pure,
De champ libre et de ciel l'humble enfant du mineur,
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