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                          CHRONIQUE LOCALE                              153
 laide Perrin, qui a passé sa vie à ramasser et à soigner des incurables,
 passé la sienne à réunir, soigner Jet à transfigurer de petites orphelines
abandonnées, le plus souvent vicieuses, dont elle fait d'honnêtes jeunes
filles et de braves et vaillantes mères de famille ; l'Académie lui a accordé
un prix de deux mille francs. Quant à Marie Argoud, modèle des ser-
vantes dévouées, elle est entrée, en 1827, au service d'un ménage
lyonnais peu fortuné et, pendant cinquante ans, lui a consacré les
soins les plus attentifs, les plus dévoués, les plus désintéressés, se regar-
dant comme de la famille et prodiguant ses peines sans les compter
pour soutenir la veuve et ses cinq orphelins, quand le chef de la maison
a été enlevé à ceux dont il était l'amour et l'appui. Ces dévouements
sublimes ne sont pas rares, à Lyon surtout, mais on les remarque peu,
l'attention publique étant, dit M. Sardou, plus particulièrement attirée
vers les grands criminels qui foisonnent. C'est à eux que va l'attention ;
la sympathie et la préoccupation générale nes'attachant qu'à les arracher
à la vengeance des lois.

    — Le 27 juillet, l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon
 a, dans sa séance solennelle, entendu le discours de réception de
M. Perret de la Menue, sur un sujet très archéologique et, malgré son
sérieux, attentivement écouté et vivement applaudi, sur les Boucliers
à toutes les époques.
    Cette arme défensive a été savamment décrite, depuis les temps primi-
tifs jusqu'à nos jours où elle ne sert plus guère qu'en architecture et dans
 les arts décoratifs. Des recherches sérieuses autant qu'un excellent style
ont contribué à faire un succès à l'orateur.
    Un autre discours de réception, celui de M. André, devait nous faire
connaître les particularités du passage de Mercure devant le Soleil, le
6 mai 1878, à Ogden (_Utah, Amérique du Nord); mais l'auteur s'étant
un peu attardé dans sa description du voyage, n'a pu donner à l'opéra-
l
  ion astronomique tous les développements que son sujet comportait.
D'après les jalons posés, on pourra connaître dans deux ans la distance
de la terre au soleil, avec plus de sûreté qu'on ne l'a pu jusqu'ici.
    La fin de la séance a été consacrée à la distribution de différents
prix.

   — Dans sa séance de clôture du 4 août, la Société littéraire a reçu à
l'unanimité membre titulaire M. Clair Tisseur, que ses travaux litté-
raires et les belles églises qu'il a construites, entre autres Sainte-Blan-