Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
      CHRONIQUE                                LOCALE



   — Je suis en vacances, nous sommes en vacances, vous êtes en va-
cances ? ils sont en vacances.
   C'est le verbe qui se conjugue le plus volontiers en ce temps ci.
   Toutes les prisons sont ouvertes, toutes les barrières abaissées, tou-
tes les chaînes rompues.
   Chacun court aux champs. Que les perdrix se tiennent bien ; l'ouver-
ture de la chasse aura lieu le dimanche 29 août, au matin.
   Les collégiens, en recevant leur premier fusil, pourront dire, ainsi
que M. Prudhomme : C'est le plus beau jour de ma vie !
   Pour ceux qui ne peuvent chasser, les chemins de fer organisent des
trains de plaisir et, de tous côtés, les attractions les plus passionnelles,
affolent les curieux, sans tenir aucun compte du carré des distances.
Clermont-Ferrand, Nice et Venise, attirent aussi violemment que Va-
lence, Bourg, Châtillon-sur-Chalaronne ou Nantua.

   — En fait de barrières ouvertes, une des cérémonies les plus tou-
chantes a été l'ouverture des portes, la clôture des classes et la distribu-
tion des prix, le 27 juillet à l'École de la Martinière, sous la présidence
de M. le Préfet du Rhône. On est stupéfait en voyant la masse de cho-
ses utiles qui s'apprennent dans ce bel établissement.
   Des écussons placés récemment au-dessus des voûtes du cloître, dans
la cour, rappellent que, outre les bienfaits du major Martin, la Marti-
nière a reçu du docteur Gilibert 550,000 francs, du docteur Eynard
380,000 fr., du docteur Bonnaric 50,000 fr., et de M. Arlès-Dufour
10,000 fr. Ces sommes ont été bien placées car elles servent à former