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                  CHATEAU DES ALYMES                   I17
témoigna par son silence qu'il refusait d'obéir et qu'il
rompait ainsi la foi qui le liait à son ancien souverain.
   Réduit dès lors au repos, il se mit à écrire ses souvenirs
et se fit bientôt un nom comme publiciste et penseur.
   Parmi les nombreux ouvrages qu'on lui doit, il faut citer
les Mémoires de la Ligue, restés en manuscrits, et enfouis
dans les papiers de Guichenon; puis les Mémoires de mon
temps, de 1572 a 1585, qui se trouvent à la Bibliothèque
nationale. Parmi ceux qui furent imprimés, on peut citer :
Le premier loysir de René de Lucinge, Paris, Périer, 1586,
in-8 de 364 pp.; De la naissance, durée et chute des Etals,
Paris, 1588, in-8, qui fut traduit en italien deux ans après,
et publié à Ferrare. Cet ouvrage fut réimprimé en 1614,
avec des variantes, sous ce titre qui lui convenait mieux:
U Histoire de l'origine, progrès et déclin de l'empire des Turcs.
Paris, Chevalier, in-8 de 386 pages. On lui doit en outre :
Les occurrences et le motif de la dernière paix de Lyon, Cham-
béry, 1603, in-8, où il explique sa conduite, et enfin : La
manière de lire l'histoire, Paris, 1614, in-8 de 142 pages qui
lui valut les honneurs de la critique, ce que n'obtiennent
que les ouvrages de valeur.
   La famille a produit d'autres hommes illustres dont nous
n'avons pas à nous occuper ici, le château des Alymes ne
comptant plus dans leurs domaines.
   La civilisation changeait, les nobles quittaient leurs châ-
teaux pour habiter les villes ou suivre la cour.
   Au milieu du xvne siècle, la seigneurie des Alymes fut
vendue par les Lucinge, et passa aux Rochefort d'Ailly,
puis aux Suduyrand, aux Estienne, et à la famille Dujast
d'Ambérieu.
   En 1740, Dominique Dujast possédait, outre les Alymes
et Luysandre, les deux tiers de Saint-Germain-d'Ambérieu.
Son fils, Pierre Dujast d'Ambérieu, né en 1738, était sei-