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     LE CHATEAU DE BEAUJEU



                                   A tout venant Beaujeu !


Que j'aime à contempler, sur la verte colline,
Tes débris chancelants et ta vieille ruine,
           O glorieux château !
Et ton mur abattu, dont l'enceinte environne,
Comme une gigantesque et massive couronne,
           La crête du coteau !

Oui, voici le rempart percé de meurtrières,
D'où résonnaient les sons des trompettes guerrières
          Et du cor alarmant ;
Et d'où le vaillant sire, avec ses hommes d'armes,
Trouvant pour son grand cœur les assauts pleins de charmes,
           Combattait bravement.

Voici les souterrains, voûtes basses et sombres,
Dont l'entrée est cachée au milieu des décombres
            De l'antique manoir ;
L'assiégé cherchait-il son salut dans la fuite,
C'est en vain qu'on eût pu se mettre à sa poursuite
           Dans ce dédale noir.

Voici la cour d'honneur, qui s'étend à l'ombrage
De ses quatre tilleuls, remontant à cet âge
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