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UNE VISITE AU MUSÉE GUIMET 75 aujourd'hui les sociétés qui marchent à la tête de l'huma- nité et des progrès incessants qu'elle sait réaliser. Cette visite terminée, qui a duré près de deux heures, et dont M. Guimet a fait les honneurs avec sa bonne grâce habituelle, il a offert un lunch à ses invités, parmi lesquels se trouvaient trois jeunes lettrés japonais, quelques per- sonnes étrangères à la Société littéraire, ainsi que plusieurs dames, qui, en véritables filles d'Eve, n'ont pas été les moins curieuses à suivre les explications fournies par l'ai- mable et savant cicérone. Y*** CHRONIQUE LOCALE La fête nationale du 14 juillet, dont les populations se préoccupaient si vivement, a eu lieu en suivant tout le programme annoncé et en ne donnant heu à aucun de ces troubles qu'on semblait redouter. On a pavoisé, illuminé, chanté, assez mal chanté même; on a redit des milliers et des milliers de fois le premier couplet de la Marseillaise, jamais le second, quelquefois le Chant du Départ, et le Beau Nicolas ; mais, à part quelques militaires en goguette, la population a été d'un calme et d'une tranquillité exemplaires. L'Hôtel-de-Ville était brillamment illuminé, et la place de Bellecour, avec ses quatre portiques, ses cordons de feu et ses ifs, avait un air féerique auquel rien ne pouvait se comparer. Le 13, la fête avait commencé par une retraite aux flambeaux d'un grand effet. — Parmi les décorations et les récompenses accordées à l'occasion de la fête, les suivantes intéressent notre ville. Ont été nommés : Officiers de la Légion d'honneur : MM. Oustry, préfet du Rhône, ancien bâtonnier de l'ordre des avocats à Rodez; Montaubin,