Revue du Lyonnais » série 4 - n°10 ( 1880 ) » pp.063

                        BIBLIOGRAPHIE                       «*

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   Le sujet de cet ouvrage est emprunté à une légende du
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in siècle. Savamment disposé et mis en œuvre, il nous
montre la lutte du christianisme naissant contre le paga-
nisme romain qui allait disparaître, noyé dans le sang de
nos premiers chrétiens versé en confessant la foi nouvelle.
Au milieu d'émouvantes péripéties, et des plus dramatiques
aventures, l'auteur fait intervenir les Druides, ces prêtres
au caractère si longtemps méconnu, et dont la mâle et poé-
tique éloquence entretenait dans le cœur des jeunes Gaulois
l'amour de la patrie et la haine de l'étranger.
    C'est à ces souvenirs, c'est à ce titre, nous ne saurions
le dissimuler, que nous devons de pouvoir donner la pré-
férence aux Trois corps saints sur tous les autres ouvrages
que nous venons de citer. Nous avons un grand respect
avouons-le, et une profonde sympathie pour la mémoire de
ces ministres qui enseignaient la morale à nos pères.
    « On se fait généralement, dit notre auteur^ une fausse
idée du culte druidique, et, comme sur toutes les choses
qu'on n'a pas étudiées, on s'en tient aux préjugés les plus
répandus. L'imagination s'épouvante des sacrifices humains
qu'on suppose beaucoup plus fréquents qu'ils ne l'étaient
réellement, et l'on ignore que le plus souvent ce n'étaient
que des exécutions judiciaires, entourées de formes reli-
gieuses et terrifiantes, propres à inspirer le respect de la
divinité et la salutaire crainte du châtiment. »


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   Chefs d'un gouvernement théocratique, avoris-nous déjà
dit ailleurs, revêtus d'un caractère à la fois religieux, civil