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DE LA PRIMATIALE DE LYON l<) et ce depuis le mois de juing jusqu'au dit jour. Les chaises et les bancs de ces trois églises ayant été brisées, il fallut les refaire. La chaire de Sainte-Croix coûta 42 livres 10 sols ; les bancs furent recouverts de drap vert. » Tout le temple Saincte Croix dut être réparé à neuf « depuis un bout jusqu'à l'austre. » Pierre Hericard et Michel le Bel furent chargés de refaire 1,400 pieds de verrières ( r ) , pour remplacer les verrières en couleur des fenêtres ; elles furent payées 140 livres. Le temple Sainte-Croix dut être aussi « blanchi, jauni et grisé » ; on y employa 75 septiers de chaux et 75 septiers de sable pour les réparations. Un sieur Merle fut chargé d'affiger sur la porte du temple Sainte-Croix les commandements de Dieu et les armoiries du roi. Dans la troisième partie du compte est porté tout le linge personnel des chanoines enlevé de leurs habitations, ainsi que leur literie et les tapisseries de haute lice qui ornaient l'église Saint-Jean dans les grandes solennités. Le linge fut en partie vendu, en partie donné aux minis- tres protestants, lesquels étaient les nommés Pagezy, Mi- chael, Vignaulx, Vassan (2), Viret, François Ponthus (3), Salis, Payan. Les tapisseries étaient assez nombreuses. On voit figurer (t) Après le départ de Lyon du baron des Adrets, les protestants, pour montrer qu'ils n'avaient pas entendu s'insurger contre le pouvoir royal, mirent aux églises de Saint-Jean et de Sainte-Croix des verrières sur lesquelles étaient représentées les armoiries royales. Soubise prit le litre de « commandant pour le service de Dieu et du roy à Lyon et gou- vernement du Lyonnais. » (Voir. A. Puyroche, Revue du Lyonnais, mars 1880, p. 330.) (2) Vassan était un ancien du consistoire réformé. (3) Ponthus n'était pas, non plus, pasteur. Il paraît qu'il reçut le linge porté en regard de son nom dans le compte de Rocheblanc « pour un escholier. »