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                           POÉSIE

Jaloux de révéler leur ancienne noblesse
Au tournoi dangereux où brille la valeur.
Pour agrandir encor cette imposante scène,
Se hâtaient les piqueurs et les palefreniers,
Des gardes préposés aux soins du grand domaine, '
Les valets de la meute et quelques fauconniers.

Ces longs préparatifs, cet incessant tumulte
N'étaient que ravant-goùt des suprêmes plaisirs
Qu'on érige, au Tyrol, en véritable culte,
Culte formant le but de leurs moindres loisirs.
Le chevalier, surpris de notre diligence,
S'empcessa de donner un ordre essentiel ;
Et,, malgré ses devoirs, de haute surveillance,
Nous fit, avec grandeur, l'accueil officiel.
Après ces courts instants d'aimable politesse.
Le malttre des valets sonna de plusieurs tons ;
Les lévriers couraient avec grâce et souplesse;
Les chevaux harnachés formaient des pelotons.
Le veneur, prévenu, sonna le boute-selle ;
Aussitôt chacun prit a un superbe Cheval;
Mais notre châtelain, qui dans cet art excelle, "
Monta son fier arabe, et n'eut pas de rival.

                                           A. BERGBR.

        (A continuer.)