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362 LYONNOISIANA. tives sur le but et les travaux anti-chrétiens de la franc- maçonnerie au XVIIIe siècle. Claude Bourgelat, né a Lyon le 27 mars 1712, mort le 3 janvier 1779, fils de Pierre Bourgelat, échevin, et de Geneviève Terrasson, était destiné au barreau et étudia à l'Université de Toulouse. Nommé directeur de l'Académie d'équitation, il publia, en 1747, le NouveauNcwcaslle, puis les Eléments d'Hippocralc, en 1750 ou 1753, rédigea les articles de médecine vétérinaire dans XEncyclopédie, publia d'autres ouvrages refondus ensuite dans la dernière édition des Eléments de l'art vétérinaire, dont la sixième édition fut publiée h Paris en 1808 avec des notes de J.-B. Huzard. Les Barbou sont célèbres dans l'imprimerie. Jean Barbou exerçait son art au XVIe siècle à Lyon et y imprima en 1539 les œuvres de Clément Marot. Horace Le Blanc, dont je viens de parler, était né a Lyon et fut élève de Lanfranc. Il a peint dans sa ville natale le cloître des Chartreux et la chapelle de Saint-lrénée dans l'église des Feuillants. Marc Chabry, peintre et sculpteur fixé à Lyon, était né à Barbentanne en 1660. Il sculpta en buis un christ qui eut de la célébrité, et fut acheté deux mille livres par M. de Bargues. Il était exécuté, disait-on alors, dans la manière de Michel-Ange. Feu mon oncle, le conseiller, en avait un dont il faisait grand cas et qui pourrait bien être celui-là . C'est, en effet, un morceau d'un grand style, La tête est pleine de noblesse et d'expression, et la perfection du travail autant que la science anatomique qui apparaît dans tout le corps attestent le ciseau d'un maître. Les bras sont dans une position presque verticale au lieu d'être étendus hori- zontalement sur les bras de la croix. On appelait les christs de cette sorte jansénistes. 1 est possible que les théories 1