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BIBLIOGRAPHIE. 527 lume que l'on regrette de trouver trop court. Mais l'auteur, en terminant, nous promet prochainement un second dizain, et nous espérons bien qu'il tiendra parole. A. VACHEZ. DES HYMNES HOMÉRIQUES, par H. HIGNARD. Paris, Auguste Durand, in-8. Le frais éclat de l'inspiration primitive ne suffit pas pour expliquer tout l'intérêt qui s'est attaché de nos jours aux pe- tits poèmes grecs, connus sous le nom d'Hymnes homériques. Dans ces épopées en miniature, dont chacune a pris un dieu pour son héros, l'érudition moderne a reconnu des documents de premier ordre pour l'étude comparée des religions et des langues , et pour l'interprétation des monuments figurés , deux des sciences qui contribuent le plus à étendre les conquêtes de l'archéologie. Aussi peu de textes anciens ont-ils été plus cités, plus commentés, plus discutés que le texte des hymnes. Mais aucun critique ne s'était en- core placé en dehors de tout système, pour soumettre a un examen spécial , a un triage rigoureux, ce recueil de pièces détachées, entre lesquelles le grand nom qui les couvre ne saurait établir un lien nécessaire. C'est ce travail de philologie et d'histoire qu'a tenté avec succès un des membres distingués de notre Université, M. H. Hignard, qui est passé récemment de la chaire de rhétorique de Lyon a la Faculté des Lettres de la même ville. Il a fait de cette étude le sujet d'une thèse qui, après avoir été soutenue avec une rare maturité de talent devant la Faculté de Paris, est demeu- rée un excellent livre. L'auteur commence par une revue des manuscrits. Il les reconnaît tous, à des vices de famille, pour des parents assez proches. Cette filiation lui permet de remonter par induction