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296 MOLIÈRE ET SA TROUPE A LYON. Douze ans après la mort de Mlle Duparc, son nom et celui de sa belle-mère, Mme de Gorles, reparaissent, dit M, Paul Mesnard (1), « dans une absurde accusation d'empoison- nement dont la Voisin voulut noircir Racine. Dans son interrogatoire du 17 février 1680, elle déclara qu'elle avait connu la demoiselle Duparc, comédienne, que sa belle-mère, nommée de Gorla, lui avait dit que c'était Racine qui l'avait empoisonnée »; et M. Mesnard ajoute en note : Voyez les notes de M. Monmerqué sur les let- tres de Mme de Sévigné (2). « La belle-mère de Mlle Du- parc y est nommée, de Gordo; nous rectifions ce nom d'a- près les renseignements donnés par M. Brouchoud... La Duparc était fille de Giacomo de Gorla ou de Gorle qui avait épousé en secondes noces Benoîte Lamarre. La belle-mère qui, suivant La Voisin, aurait dénoncé Racine est cette Benoîte Lamarre. « On voit quels éclaircisse- ments apportent dans les biographies de Molière, de Pierre Corneille et de Racine, les documents découverts par M. Brouchoud sur cette comédienne dont l'existence se lie à celle des trois grands poètes du XVIIe siècle. Achevons cet examen trop rapide, au moins pour nous, du livre de M. Brouchoud, en disant qu'il est édité avec tout le soin, tout le luxe que M. Scheuring apporte dans ses publications. Les fac simile dont il est accompagné permettront de comparer les signatures apposées au bas des actes avec celles que l'on rencontre sur des documents analogues, à Paris et dans les départements. Nous nous trouvons moins à l'aise pour parler dans la Revue du Lyonnais de l'exécution typographique de cet (1) Notice biographique sur Jean Racine, éd. Hachette, 1865, in-8" tome 1,-p.76. (2) Paris, Hachette, 4862, in-8°, tome VI, p. %78.