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VARIÉTÉS. 243 son qui esl.de l'autre côté de la montée Saint-Barthélémy, au couchant, et non celle qui nous occupe. En effet, M. Martin dit que cette dernière est désignée par les habitants du quar- tier sous le nom d'hôtel Milan; peut-être les Paterin l'à ban- donnèrent-ils pour faire bâtir la maison inférieure avec un plus grand luxe d'architecture. Au XVII" siècle elle apparte- nait aux Gelas, famille dont les armes s'y voyaient encore l'an passé sur un écu en cartouche élégamment sculpté (1). Guillaume et François Gelas, héritiers de Claude leur père, se partagèrent celte maison en 1620. Dans les regis- tres de Saint-Paul on trouve un Jacques Gelas, bourgeois, qui épousa Catherine de la Clostre qui se remaria à Raymond de Severat. Les Gelas passèrent en Forez et y étaient sei- gneur de Césanne en 1675. Claude Paterin, qui fui surnommé le père du peuple, mourut en 1551. Il avait épousé Françoise de Rubys, sœur de Geoffroy de Rubys et tante de l'historien de ce nom. Sa fille, Denise Paterin, épousa Nicolas de Beaufremont, baron de Sénecey. Un autre Laurent Paterin épousa Catherine de Saisie, veuve en 1520, qui fonda deux dîners à l'Hôtel-Dieu. La maison de celui-ci éîait place du Gouvernement (Cochard, Archives de Lyon, tome vi.) Sur le plan de 1537, le bas de la montée Saint-Barthé- lémy, où sont situées ces maisons, est appelé rue Punaise, et la montée des Capucins, baptisée récemment du nom de montée des Carmes, est appelée rue Confort et aboutit à une porte du même nom. Entre la rue Punaise et la rue Juive- rie on voit un grand espace vide; l'hôtel Paterin n'a été encombré de constructions parasiles que plus tard, lorsque (1) Gelas. D'or ou pal de gueules, chargé de trois croizeUes d'argent et soutenu de deux lions d'azur.